Première visite

Regardant un instant son maître dans les yeux, elle voulu d'abord ne pas répondre à la question, n'ayant pas vraiment envie de revenir sur ce sujet qui l'énervait à chaque fois qu'elle y repensait, en plus, vu lo'rage qui était en train de tomber, son humeur ne serait que plus noircie encore.
Mais bon, il était son maître et il avait le droit de savoir la vérité, alors, doucement, elle répondit d'une voix très basse.

- Des souvenirs de mon viol.

Elle avait dit cette phrase rapidement, en détournant les yeux sur le côté, 'nosant plus regarder son maître en face. D'un naturel tenace, la jeune Neiko venait pourtant de plier sous ces souvenirs douloureux, car même si elle donnait l'impression de se foutre royalement de tout et d'être méprisante à quelques moments, elle pouvait parfois être d'une sensibilité extrême.

N'osant toujours pas la force de regarder dans les yeux son interlocuteur, elle replia ses jambes contre elletirant sur son chandail pour que celui-ci continue de cacher certaines parties du corps de la chatonne, puis, elle laissa ses bras entourer ses genoux, et son menton se poser dessus.

Milany s'était recrovillée sur elle-même. Elle semblait être terriblement mal à l'aise... et surtout honteuse de son état. La Neiko semblait croire qu'elle pouvait se cacher de cette façon, les jambes repliées sur elle-même. Et cela désola Vorodill. Elle était triste, et il avait réveillé ces mauvais souvenirs, qui n'auraient jamais dû exister.

Alors, jouant le tout pour le tout, Vorodill obligea Milany à se lever de chaise. Son chandail revint à sa place habituelle, et sa queue ne bougeait presque pas. Il la tourna doucement vers lui, la prenant par les épaules avec une délicatesse inhabituelle. Leurs regards couleur rubis se croisèrent, et ne se quittèrent pas. Vorodill voulait l'aider, mais il n'était absolument pas sûr qu'il s'y prenait bien.

Et puis, doucement, il s'approcha d'elle. Vorodill sentait le souffle de Milany sur son visage, et à tout moment, elle pouvait le repousser. Alors avant cela, il s'avança encore un peu plus et embrassa avec douceur les lèvres de la Neiko. Ni trop passionné, ni trop timide. Et Vorodill se rendait compte que les lèvres de Milany étaient légèrement sucrées... Il en profita un moment, puis recula. Il avait un peu honte...

''Désolé... je n'aurais pas dû.''

Alors que la jeune Neiko s'était perdue dans ses pensées, son maître, lui , l'avait fait se relever, puis il l'avait prit par les épaules très doucement, pour tenter de lui redonner la pêche.

Et puis sans vraiment savoir pourquoi, il l'avait embrassée tendrement. Et elle, elle avait simplement répondu machinalement, même si elle ne s'y était pas attendue, elle avait répondu, pourquoi ? Tout simplement parce que c'était son rôle.

Puis, son maître s'était excusé, chose que ne comprenait pas la neiko, après tout, elle était à lui, il avait le droit de tout lui faire, avec ou sans son consentement. C'était la caractéristique principale d'un Neiko, après, certains avaient ou n'avaient pas de locurance. Pour Milany, si le maître n'était pas trop laid, elle se laissait faire, mais si il était vraiment laid, elle l'aurait repoussé. Et comme son maître était quelqu'un de très beau, elle lui avait même répondu, perdue dans ses pensées.

- Pourquoi vous excusez-vous ? Vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez de moi.

Fit-elle en relevant la tête, avec un air interrogatif sur le visage.

Le samouraï était étonné de l'attitude de Milany. Il n'aurait pas cru qu'elle puisse accepter tout cela en se laissant faire, comme si de rien n'était. Mais il se souvint d'une chose. Elle était une Neiko, et elle avait sûrement été si maltraîtée durant sa vie qu'elle devait croire à présent qu'elle avait ''l'obligation'' de le servir. Lui. Et nul autre.

*Est-ce qu'elle fait exprès pour me tenter? Lui faire tout ce que je veux... non. Je ne pourrai jamais, sans qu'elle ne le veuille vraiment. Aussi bien oublier ça pour le moment... et cela ne ferait que salir mon honneur.*

Tout ceci le troublait vraiment. Sans le savoir, Milany désirait peut-être qu'il continu, mais il en doutait. Alors, son visage se durcit en repensant aux paroles qu'elle venait juste de prononcer. Il rapprocha son visage une fois de plus, mais cette fois-ci ce fut pour lui dire:

''Considères-toi toujours égale aux autres. Jamais inférieure. Si tu ne veux pas faire quelque chose que tu n'aimes pas, dis-le moi. Tu ne recevras plus jamais d'ordres. Et si on t'en donnes comme si tu n'étais rien, désobéis.''

Le déjeuner terminé, Vorodill se retourna, ammena tous les bols et ustensibles dans la cuisine et les déposa sur le comptoir. Il revint dans la salle à manger, et en passant devant la Neiko qui n'avait pas bougé; peut-être sous le choc; il murmura, très gêné:

''Pardon pour le baiser...''

Vorodill alla dans le salon qui ne comportait aucun fauteuil et divan. Il s'assit en tailleur sur le sol, ferma les yeux, et commença sa médidation.

''Tu peux venir me rejoindre... si tu le souhaites...''

Pendant que son maître lui parlait, la jeune Neiko avait gardé sa tête baissée, regardant par terre. Lorsuq'il eut finit, elle releva la tête, un sourire amusé illuminant ses lèvres, en fait, c'était surtout la dernière phrase qui l'avait faite sourire. Car ça, elle se ferait un plaisir de le faire, désobéir, du moins, avec quelqu'un d'autre, car Vorodill était bien trop gentil avec elle pour qu'elle veuille pour l'instant lui faire du tord.

- Pas de problème...

Répondit-elle tout simplement. Lorsqu'il s'excuser une fois de plus pour le baiser, Milany haussa les épaules.

- C'est rien, je vous assure.

En fait, ce n'était pas qu'elle s'en fichait, mais bon, avec son ancien maître, elle avait eut l'habitude de pas vraiment avoir le choix, pour elle, un baiser ne signifiait strictement rien. A part qu'elle plaisait à son maître, chose, qu'elle n'allai pas oublier rapidement.

Alors que son maître se dirigeait vers le salon pas encore meublé, elle, elle s'était dirigée vers la cusiine, lavant les verres et autre vaisselle ayant servis pour le petit déjeuner. Après tout, il lui avait préparé, elle pouvait bien contribuer elle aussi un peu.
Puis, elle alla rejoindre son maître dans le salon. Ne sachant pas vraiment ce qu'il faisait, elle s'assit à genoux, regardant son maître, puis elle demanda :

- Que faites-vous maître ?

''C'est Vorodill ou Voro. Pas maître. Et puis, je médite. Je fais en sorte de libérer mon esprit de toutes pensées qui pourraient me perturber...''

*Comme en ce moment...*
**Tu l'as embrassé! Bravo champion! Tu apprends vite!**
*Kai! Je croyais que tu dormais!*
**Pourquoi dormir le jour?!? Et puis, tu n'as pas vraiment besoin de méditer... à moins que ce soit pour évacuer des pensées perverses! Hein, c'est ça?!?**
*Non, mais maintenant, je vais vraiment avoir besoin de méditer.*
**Hein? Pourquoi?**
*Parce que tu n'arrêtes pas de me parler.*
**T'es pas drôle! T'es juste jaloux de mon charme!**
*Mais t'es chiant! Fermes-la!*
**Comme je disais... t'es pas drôle...**

La conversation avec Kai stoppa net. Le sabre, toujours attentif à Vorodill et Milany (parce que c'était un pervers), se tenait tranquille. Essayant de reprendre le fil de l'explication avec la Neiko, Vorodill étouffa un grognement d'agacement adressé à Kai et continua de parler.

''La méditation a plusieurs niveaux. Mais chaque niveau a le même but: disperser les pensées qui peuvent troubler. Le plus difficile est la médidation de dernier niveau... il faut une partenaire pour l'accomplir, et ce n'est pas demain que je vais le faire. Cela ne permet qu'accoître énormément nos perceptions. Peut-être que je le ferai un jour...''

Pendant tout ce monologue, Vorodill n'avait pas ouvert les yeux. Méditer en parlant était encore plus utile...

A présent, la jeune Neiko s'était allongée sur le ventre, sa tête soutenue par ses deux mains, eux-même soutenus par ses coudés, posés contre le sol. Elle écoutait son maître attentivement.

- Et vous êtes à quel niveau vous ?

Demanda t-elle interessée. A présent, la jeune fille se demandait également quelles genres de pensées il voulait disperser ou blier. Peut-être était-ce le baiser qu'il voulait oublier ? Bah, fallait pas en faire une si grande affaire, ce n'était pas son premier baiser, Milany en avait déjà reçu des tonnes (modeste XD)

Elle continua de regarder son maître, attendant sa réponse, et profitant du fait qu'il ferme les yeux pour pouvoir le détailler de face sans forcément être discrète, c'était vrai qu'il était très beau, il semblait mûr, ce qui plaisait souvent aux jeunes filles. La Neiko continua sa petite observation ne se doutant pas vraiment qu'un sabre pervers pouvant parler télépathiquement lui, ne ratait rien de la petite scène.

''Quel niveau?''

Le jeune homme ne répondit pas tout de suite. Son visage avait un air grave quand il méditait, et il semblait d'au moins cinq ans plus vieux que son âge réel. Il réfléchissait à ce qu'il devait dire, et puis décida qu'il valait mieux ne pas lui dire toute la vérité. Enfin... sauf si elle le demandait... ce n'était pas son genre de mentir et de cacher des secrets idiots, qui n'avaient pas à être gardés sous silence.

''Il y a sept niveaux. La médidation que je faisais avant que tu ne viennes était de niveau cinq. Maintenant que tu me parles, c'est le niveau six. Vu qu'il faut plus de concentration pour parler et méditer en même temps... Mais cela ne me pose aucun problème. Mais le niveau sept demande une partenaire, comme je le disais. Je pourrais l'accomplir facilement. Il me faudrait seulement m'y préparer mentalement.''

Encore une fois, Vorodill avait dit tout ça sans ouvrir les yeux, et en respirant peu. Il ne bougeait presque plus. Et tout ça était normal pour lui. C'était aussi facile que de manger ou boire, mais méditer donnait l'impression que le temps passait beaucoup plus vite. ''Beaucoup'' plus vite. C'était parfait pour quelqu'un d'expérimenté comme lui quand il s'ennuyait.

''Le vrai problème du niveau sept est que ce n'est pas les pensées qui viennent troubler la personne qui médite, mais les émotions qu'il ressent. Tout ça fait qu'il a de la difficulté à parfaitement contrôler son corps, et tant qu'on n'en n'est pas capable, on n'est pas considéré comme un puissant guerrier. Mais j'en suis capable. Une séance de méditation et je pourrais le faire, sans sourciller. Mais... la définition de cette méditation de niveau sept est difficle...''

La jeune fille continuait d'écouter son maître parler de la méditation écoutant bien tout ce qu'il lui disait. Apparment, méditer lui tenait beaucoup à coeur.
Continuant d'admirer son maître à l'oeuvre, la neiko hocha la tête en disant :

- Niveau six ... Vous allez y arriver !

Fit-elle avec un petit sourire que son maître lui ne pouvait pas voir, gardant les yeux fermés, concentré sur ce qu'il faisait. La jeune Neiko resta près de son maître, l'observant méditer en silence. Etrangement, le fait de le voir lui si calme, la rendait elle aussi, très détendue. Bah c'était bien après tout, elle qui était habituée à stresser tout le temps, à force, elle serait devenue cardiaque ! ^^

- Et vous devez rester longtemps en méditation ?

Demanda t-elle avec uriosité. Car bon, même si elle ne savait pas tout, quand elle voyait des films, généralement les samouraï passaient des heures à méditer.

''Non. D'habitude, je fais cinq minutes par jour. Seulement pour ne pas perdre ma capacité à me concentrer aussi intensément. Si je le voulais, je pourrais arrêter de faire battre mon coeur. Mais qui ferait quelque chose de si idiot?''

Vorodill se concentra. Et puis, les traits de son visage se détendirent d'un coup et on eut l'impression qu'il rajeunissait un peu. L'expression sur son visage devint tout à coup douce et calme. Et puis, doucement et sans se presser, il rouvrit les yeux. Pendant un instant, il fixa la fenêtre et l'orage qui n'avait pas diminué en intensité, mais avais même redoublée. Et puis, Vorodill fixa Milany qui était couchée sur le ventre.

''J'ai oublié de préciser que le niveau sept était facultatif. Aucun de mes semblables ne me demanderaient si je l'ai accompli, quoique ni moi ni les autres samouraïs y voient une gêne à le faire. C'est simplement une épreuve personnelle. J'aurais pu essayé autre fois, il y a quelques années... il y avait une ou deux partenaires qui auraient accepté. Mais je n'étais pas prêt. Enfin... je le suis à présent. Mais je devrai attendre de trouver une autre partenaire.''

Et puis, Vorodill se tourna encore une fois vers la fenêtre. La pluie battait sur les fenêtres de la maison, et on pouvait entendre un petit clapôtit. À l'extérieur, le ciel était complètement gris. Le regard rubis du samouraï était doux et tendre...

- C'est vrai que ce serait idiot...

Dit la jeune Neiko avec un sourire amusé. En plus, elle serait obligée de se retrouver une fois de plus à l'animalerie, chose qu'elle ne voulait certainement pas !
Elle soupira, regardant autour d'elle Elle frissona légèrement, comme la veille il avait plu, le temps aujourd'hui, était très froid, sec. Et avec son simple petit chandail, Milany avait pas mal froid. Elle se demandait d'ailleurs quand est-ce qu'elle irait acheter des vêtements pour elle. Ceux étant dans l'armoire étant trop grands pour elle.

- Je vais aller prendre un bain chaud...

Fit elle en se redressant rapidement, oui, sûr, rien de tel pour réchauffer la petite Neiko. L'eau chaude lui donnerait bien chaud et détendrait ses muscles. Rien de tel pour se remettre en forme.

Vorodill réfléchissait. Premièrement, il s'était rendu compte d'une chose depuis qu'il avait vu la pluie dehors. D'après l'agent d'immeubles qui lui avait vendu la maison, il n'y aurait pas livraison des meubles manquants par mauvais temps. Et c'était un ''sacré'' mauvais temps dehors. Deuxièmement, ils ne pourraient, lui et Milany, aller en ville acheter des vêtements pour la Neiko. Le samouraï soupira, et répondit à Milany:

''D'accord... mais nous n'aurons pas de divan aujourd'hui. Il pleut trop pour la livraison. J'avais demandé ce matin pendant que tu dormais qu'ils nous livrent aussi un lit. Mais ce sera pour demain... et si tu veux des vêtements pour toi, il faudra attendre un autre jour plus beau... sauf si tu veux aller sous la pluie.''

**Ben, moi, ça ne me dérangerait pas du tout qu'elle aille sous la pluie.**
*Kai! Tais-toi!*
**Elle ne peut pas m'entendre. T'as pas à t'en faire. Et puis, t'as pas remarqué? Elle ne porte que ce chandail. AUCUN sous-vêtements.**
*Quoi?!? Merde! J'ai oublié qu'il y en n'avait pas pour elle dans cette maison.*
**Envois-la sous la pluie! Le chandail est blanc, et une fois mouillée...**
*Mais t'es pas croyable! Je ne ferai pas ça!*
**C'était une idée...**

Kai se tut. Toujours assis en tailleur, Vorodill fit taire son mécontentement à l'égard du sabre et se tourna vers la Neiko, pour voir comment elle réagirait à ce qu'il venait de dire.

Milany tourna son regard vers son maître, pas de divan aujourd'hui ? Elle allait encore dormir avec lui. Avant cela ne lui aurait pas posé de problème, mais après ce baiser, qui pourrait savoir ce que son maître voulait ?
Néamoins, elle hocha la tête, résignée, de toute façon, elle n'avait pas le choix.

- Et bien tans pis, on attendra demain.

Lorsqu'il lui proposa d'aller elle-même acheter les vêtements, elle regarde par la fenêtre, il pleuvait des cordes, pas question de sortir ! Un chat sous l'eau, on aurait tout vu ! En plus, son chandail était blanc, sachant très bien que les habits blancs et l'eau ne faisaient pas bon ménage, la jeune filel savait très bien qu'elle n'irait pas dehors... Sauf si...

- Y'a un parapluie ici ?

Bien sûr, vu la poisse qui accompagnait son maître et elle, elle se doutait que la réponse serait négative, m'enfin, elle pouvait toujours essayer de demander.

''Non, désolé. J'ai pourtant bien cherché partout.''

Et c'était vrai. Pendant que Milany dormait, Vorodill en avait profité pour fouiller un peu la maison, mais rien. Pas de vêtements féminins (on pouvait toujours vérifier...) ni de parapluie pour aller en acheter. Rien. Nada. Alors il était allé à la cuisine préparer le petit-déjeuner un peu tardif. Vorodill réfléchit pendant quelques instants.

**Tu te demandes toujours quoi faire, hein?**
*Oui. Elle n'aura pas de vêtements...*
**Et vous allez devoir dormir dans le même lit une autre fois! C'est ta chance!**
*Tu ne me laisseras jamais tranquille...*
**Jamais! Allez! Va s'y! T'es capable!**

Mais le samouraï n'était plus d'humeur à rire. En fait, il était plutôt las. Il s'ennuyait, ici, à ne rien faire. Vorodill pouvait toujours méditer pour faire passer le temps, mais trop était comme pas assez. Même son regard montrait sa lassitude. Ses yeux rouges étaient devenus ternes. Un regard détaché, et vide. Il se tourna vers Milany et dit:

''Si tu veux toujours aller te laver, tu voudrais aller jouer après?''

- Alors je n'irais pas ...

Répondit la jeune fille en hochan la tête de la gauche vers la droite. Il n'était pas question de sortir par ce temps là. Une fois dehors, la pluie aurait rendu transparent son chandail, et en plus, elle aurait put attraper froid. Et puis un chat sous l'eau, franchement, c'était le comble !
Non, il était vraiment pas question de sortir par se temps là !

Elle regarda un instant son maître, ce dernier semblait s'ennuyer profondément. Elle faisait une mauvaise Neiko, car normalement c'était son rôle d'amuser et distraire son maître, et non l'inverse, mais bon, cela faisait tout de même pas mal de temps qu'elle n'avait plus servi de maître, elle avait besoin de se roder un peu apparement !

Elle eut un sourire lorsque son maitre prononca la derniere phrase, avec un haussement d'épaule, elle répondit :

- Aller jouer ? J'ai plus 3 ans maître, c'est avec vous que je dois m'amuser !

Elle se rendit compte alors de l'ambiguitée de la phrase. Si il avait un esprit pervers, il aurait très bien put prendre ça comme des avances, mais si il était calme et posé, comme elle le supposait, il comprendrait bien que cela signifirait rester avec lui ...
En repensant à sa phrase, elle avait eut un petit sourire amusé, qui aurait put passer pour un petit sourire coquin, voir même une invitation, si la phrase avait été mal interprétée !

''Ha bon? D'accord. Tu connais un jeu?''

**Idiot!!! Je suis sûr qu'elle vient de te faire des avances!!! Va s'y! C'est le moment! PRENDS-LA!!!**
*Arrête! Reste en haut, et ne nous regarde plus!*
**Mais t'es idiot ou quoi?!? C'est ta chance!! Tu ne vas tout de même pas rester là à la regarder avec pour seul vêtement un chandail blanc!!**
*C'est non!*
**Bon sang! Si j'étais encore vivant, je te couperais en deux!!
*Ben oui, c'est ça...*
**Idiot, idiot, IDIOT! Ce que tu peux êt-**

Mais Vorodill avait stoppé sa conversation avec son chers ''ami'' le sabre. Ses ''conseils'' ne devaient jamais être pris pour argent comptant. Et ce n'était sûrement pas à lui qu'il ferait confiance pour ses intuitions. Alors, il se leva, secoua un peu son kimono, et fixa Milany. Toujours avec ce regard fatigué sur le visage.

''Je ne connais pas beaucoup de jeux. Tu as peut-être une idée? Dis-moi la première chose qui t'es venu en tête quand je t'ai parlé de jouer ensemble. Ça devrait aller.''

L'orage n'avait pas diminué d'intensité. Il faisait toujours ausi gris et terne, Et maintenant, on entendait des éclairs. On pouvait en voir quelques-uns aussi par les fenêtres du salon. Milany avait-elle peur des éclairs? Peut-être était-ce seulement l'eau qu'elle détestait...

Milany prit un certain temps avant de répondre. En fait, elle avait proposé de jouer mais elle ne conaissait pas de jeux, ses anciens maîtres ayant plutôt "leurs jeux à eux" et bien sûr, ce n'étaient pas le style de jeux que devait aimer Vorodill.

- Bien en fait, je ouais pas avec mes anciens maîtres, j'en connais pas....

* A part jouer à chat....Mais je gagnerais, c'est pas sympa !*

Pensa t-elle légèrement amusée. Etant elle-même à moitié chat, la partie ne serait pas équitable, et puis elle ne voulait pas non plus épuiser son maître à le faire courir à travers toute la maison, quoi que la scène serait marrante !

Elle haussa les épaules puis reprit :

- On est pas obligé de jouer sinon !

Elle s'arrêta en pleine phrase, se rendant compte que celle-ci aussi était devenue assez ambïgue. Il fallait qu'elle s'arrête avec ses gaffes, car sinon son maître finirait par réellement les prendre pour des avances. En plus, il l'avait déjà embrassé une fois, Milany savait bien que son maitre ne semblait pas insensible à son corps féminin. Bref, il risquait de finir par croire qu'elle le draguait. Quoique, l'idée ne serait pas stupide, après tout , il était très beau ce maître, mature et distingué. Elle secoua la tête, à quoi pensait-elle ? Elle qui se plaignait souvent d'avoir des maîtres qui ne pensaient qu'à l'embbrasser ou coucher avec elle, c'était à présent elle qui commençait à penser à ça.

''Hé! Ça va?''

Milany semblait un peu... ''troublée'' depuis tout à l'heure. Vorodill espérait qu'il en n'était pour rien dans cette histoire, car il s'en voudrait un peu de la mettre mal à l'aise. Et avoir une amie était chose rare pour lui. Il n'en n'avait jamais eu beaucoup dans sa vie, et ce n'est pas aujourd'hui que ça changerait. Néanmoins, cette femme s'était montrée sympathique, et il espérait que c'était réciprocre.

''T'es malade?''

Le samouraï s'approcha de Milany, et mit sa main sur son visage. Il observa ses yeux rouges, pour voir si elle avait quelconque symptômes... mais tout semblait en parfait état.

**Mais qu'est-ce que tu fous? Elle t'a fait des avances!!! SAUTES-LUI DESSUS!**
*Non! Je te le répète une autre fois: je ne suis pas ce genre de personnes.*
**MON OEIL! Râtes pas cette chance! Je suis sûr qu'elle est attirée par toi! Ça se vois dans ses yeux!**
*Ta gueule!*
**BON! Fais comme TU veux!**

Vorodill observa encore un peu le visage de la Neiko, mais ne vit rien d'anormal. Ils étaient terriblement près l'un de l'autre, mais le jeune homme ne s'en rendait presque pas compte.

Lorsqu'elle sentit la main de son maître sur sa joue, la jeune Neiko avait tout de suite tourné la tête dans sa direction. Leurs visages étaient à présent vraiment très proches, peut-être un peu trop même, pour que cette scène ait l'air innocente.
Elle allait très bien, mais cela ne la dérangait pas du tout que son maître ait ce genres d'attentions envers elle.

Perverse ? Peut-être qu'après tout elle l'était un peu ? Ses anciens maîtres l'ayant contaminée au fur et à mesure ? C'était très probable, à force de vivre avec des fous, on finit par en devenir un.
Mais voilà, à présent ils se regardaient tous les deux dans le blanc de leurs yeux rouges. Celui de Milany pétillant d'une façon étrange. Pouvait-on percevoir un peu de malice ou de désir dans son regard ? Personne n'aurait pu le dire, en tout cas une chose était sûr, cette brillance n'était pas innocente.

- Tout va très bien maître, peut-être que la pluie doit me rendre plus maussade ?

Elle ne le quittait pas des yeux, le fixant intensément, comme si elle essayait de lire en lui.
Puis elle détourna les yeux, et ensuite la tête. Ce moment de grand rapprochement était fini ? C'était possible...
Seulement cela n'était pas l'envie de Milany, elle avait bien calculé son coup, elle savait que si elle détournait la tête, son maître baisserait sa garde, pensant que rien n'allait se produire. Et elle profita de cette baisse de garde, pour, très rapidement, retourner sa tête vers lu et l'embrasser, son instinct animal prenait peu à peu le contrôle sur elle.
Puis, d'un coup, sans vraiment que Vorodill ne puisse s'en douter, elle recula d'un pas rapide, en continuant de le regarder dans les yeux. Son regard n'avait plus rien de timide, bien au contraire.

''Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler maître. C'est Vorodill ou Voro. Alors... la pluie te rend maussade? Je n'y avais pas pensé...''

Ce devait être vrai. Elle était une Neiko, et elle ne devait pas aimer la pluie. En continuant à penser à ça, il se rendit compte que Milany le regardait fixement. Pendant un moment, il trouva étrange qu'elle le fixe de cette manière. Avait-il quelque chose sur le visage? Ce n'était pas à exclure... mais la jeune femme détourna le regard. Pourquoi faisait-elle cela? Étant plutôt surpris de l'attitude de Milany, Vorodill n'eut pas le temps de réagir, et elle l'embrassa.

Cela s'était passé si vite que le jeune samouraï ne remarqua pas qu'elle avait stoppé leur baiser et s'était un peu reculé. Il était totalement hébété par ce qui venait de se passer. Et la Neiko le regarda, mais avec des yeux... presque envoutants.

Vorodill l'observa à son tour. Il regardait son corps. La forme de ses hanches que l'on pouvait voir malgré le grand chandail qu'elle portait, ses longues jambes, sa poitrine généreuse, et... ses yeux rouges. Le jeune ne put s'en empêcher. Il se rapprocha d'elle et lui donna un baiser passionné, tout en mettant ses mains dans le dos de Milany, pour l'enlacer.

Ils s'embrassèrent pendant une bonne minute. Milany lui caressant les cheveux, et Vorodill le dos de la Neiko. Le jeune samouraï ignorait totalement la raison pour laquelle il faisait cela, mais il ne voulait pas que cela s'arrête maintenant. Il se sentait trop bien. Il avait à son tour fermé les yeux, et embrassait passionément les lèvres de Milany, profitant de leur gout un peu sucré. Mais ce n'était pas que l'embrasser qu'il voulait. Et c'est à ce moment qu'il commença à réfléchir à la marcha à suivre...

**BON DIEU! Tu l'as fait! Une chance qu'elle s'est jetée sur toi, ou vous seriez encore en train de parler popotte!! BRAVO!!**
*Kai...*
**Quoi?**
*Va-t-en.*
**...**
*J'ai dit va-t-en...*
**...bon...**

Le sabre coupa le lien télépathique. Et il passa ensuite en mode ''hibernation''. Kai allait pour une fois laisser Vorodill tranquille.

Mais pour l'instant, le jeune homme se demandait comment continuer. Alors il se dit qu'il devait être le plus explicite possible. Et puis, Vorodill descendit sa main gauche. Elle était dans son dos, mais commença à descendre, d'abord à mi-dos, et ensuite aux fesse de la jeune femme. Quand il atteignit sa cuise droite, il mit sa main sous le chandail de Milany et le leva un peu, mais s'arrêta au niveau des hanches, afin d'être sûr que la Neiko qui était devenue son amie veuille à présent devenir son amante.