Première visite

Ils étaient finalement arrivés sur la rue Souillon. On pouvait voir que les alentours n'étaient pas que du luxe, mais cela semblait en bon état. Vorodill sortit un petit papier de sa poche où était griffoné l'adresse de sa maison. Il n'avait jamais visité sa demeure, mais il en avait vu des photos d'intérieur. Et c'était pas mal. Tout ce qui restait à faire, c'était de la trouver.

''Désolé. Je n'ai jamais visité la maison, alors on va devoir compter sur l'adresse.''

C'est alors qu'en marchant avec Milany, il vit la maison à sur gauche. Elle comptait deux étages et les murs extérieurs étaient composés de pierre grise.

**Hé, c'est pas mal du tout. On dirait une maison ancienne. Et elle est en bonne état.**
*Pour une fois, je suis d'accord avec toi.*

Il y avait quelques fleurs devant la maison, ce qui donnait un air charmant. Et Vorodill devinait déjà le beau jardin caché dans la cour arrière. Ils s'avancèrent dans l'allée et rendu devant la porte d'entrée, le samouraï sortit une clé d'une des poches de son kimono caché sous sa cape de voyage. Il l'inséra dans la serrure et la porte s'ouvrit. Devant eux, un escalier. La salle à manger était à droite et le salon vers la gauche.

''C'est pas mal ici...''

Vorodill referma la porte sur la Neiko. Le mobilier était superbe et la décoration très jolie. Les vêtements, nourriture et autres produits étaient tous compris dans l'âchat de la maison, d'après ce qu'on lui avait dit bien sûr. Le samouraï sourit à Milany. Elle méritait bien ça.

Après avoir marqué un quart d'heure ils étaient arrivés dans cette allée.
Son maître avait commencé à chercher la maison en question en se référant à son numéro. Ils n'eurent pas à chercher bien longtemps, très vite, Vorodill avait ouvert la maison et y était pénétré, Milany le suivant toujours.

- On a trouvé facilement !

Fit-elle assez satisfaite. Marcher n'étant pas son sport favoris.
Ele entra alors elle aussi dans la maison, admirant la décoration et les diverses pièces. Elle lui plaisait bien cette petite maison, ni trop grande ni trop miniscule. Parfaite pour deux personnes et un sabre.
Elle remarqua qu'apparement tout était compris dans cette maison, des meubles à la nourriture, ce qui étonna grandement la jeune Neiko, mais ce qui la stupéfia encore plus, c'est que lorsqu'elle avait ouvert quelques armoires, elle avait put constater qu'il y avait même des vêtements.
Se retournant vers son maître avec un sourire, elle lui demanda :

- Tout était compris ? Je veux dire, c'est très étonnant que la nourriture et les vêtements soient déjà présents.

''J'ai fait en sorte que tout soit prêt quand j'arriverais.''

Vorodill était content qu'elle soit satisfaite. Cette maison lui avait tout de même coûté cinq de ses petits joyaux. Et il fallait savoir, que le petit ''trésor'' de Vorodill était la fortune qu'il avait accumulé dans toute sa vie. Et il en restait environ la moitié à présent. Et c'est alors que, comme à son habitude, Kai lança mentalement une vanne à Vorodill:

**Tu pourrais me présenter à la Neiko, non?!?**
*Quoi? Tu voudrais lui parler?!?*
**Et pourquoi pas? Elle va vivre avec nous tout de même.**
*Non.*
**Dans ce cas, je lui dis qu'elle te plait. J'ai vu les yeux que tu lui faisais...**
*Si tu fais ça, tu ne sortiras pas de ton fourreau avant plusieurs semaines.*
**T'es pas drôle...**

Le samouraï se tourna vers la Neiko et lui dit:

''Allons voir ta chambre. Je crois que...''

Mais soudain, la voix de Vorodill mourut. Avec un air d'inquiètude sur le visage, il monta les escaliers deux à deux et fouilla tout le premier. Tout ce qu'il y avait était un bureau, une petite bibliothèque, une salle de bain... et ''une'' chambre. Avec ''un'' lit. Un lit double en fait.

**Hoho... ça va bien. T'aurais pas fait exprès?**

Vorodill s'assit sur ''le'' lit, penaud. Qu'allait-il faire? Il n'allait tout de même pas dormir avec elle. Quoique c'était accepté dans cette société.

**Allez, profite s'en! Calinoux, calinoux, calinoux...**
*J'ai envie de me pendre...*
**Je t'aide si tu veux.**

Le samouraï se demanda comment la Neiko prendrait ça...

- Vous prévoyez tout...

Fit-elle avec un petit sourire, assez contente que tout soit déjà prêt, au moins, elle pourrait profiter un peu des premiers jours ici.
Lorsque son maître lui proposa de lui montrer sa chambre, elle avait hoché la tête en signe d'approbation, assez pressée de voir à quoi elle allait ressembler !

Mais soudain, Vorodill s'était stoppé en pleine phrase et était monté rapidement dans sa chambre. La jeune Neiko attendit un instant, puis se décida à le rejoindre pour voir ce qui avait bien put traversé l'esprit de son maître.

Grimpant rapidement l'escalier, elle avait dut explorer quelques pièces avant de trouver son maître, assis sur un lit double. Ho, à présent elle comprenait le problème. Un lit double pour deux personnes, outch, c'est sûr que, même si cela était courant entre Neiko et Maître, peut-être que Voro lui, voulait dormir tranquilement.

- Et bien...Je pourrais très bien dormir sur le canapé si vous voulez...

Proposa t-elle avec un petit hochement de tête, certes, le canapé n'avait pas semblé aussi douillet et confortable que ce lit double, mais bon, si son maître voulait être seul, elle allait devoir se sacrifier pour son plaisir.

''Le canapé?''

Vorodill se remémora tout à coup un détail que l'agent d'immeubles qu'il avait rencontré lui avait précisé à propos de la maison. Il manquait un certain mobilier: une table pour la cuisine (non pour la salle à manger qui était prête), des chaises pour cette même cuisine, un fauteuil et... un canapé. Vorodill soupira, et dit à Milany:

''Il n'y a pas de canapé... il sera livré demain je crois.''

Le samouraï réfléchit. Il ne pouvait tout de même pas l'obliger à dormir par terre! Cela ne se faisait pas. Elle qui dormait dans une cage il n'y a pas si longtemps... et pour lui-même? Si c'était lui qui dormait par terre? Dormir sur un sol froid... pendant toute une nuit... mieux valait oublier ça. Mais Vorodill eut une idée. Une solution temporaire. Temporaire, bien sûr. Il soupira une autre fois.

''Tu... tu n'auras qu'à dormir sur un côté du lit. Je dormirai de l'autre.''

**Monsieur LeCoeurTendre est piègé, hein? Bon, je me tais.**
*C'est ça. Ce sera une bonne chose de faite.*

Mais Kai ne lui répondit pas. Dans ces cas-là, cela voulait dire qu'il était passé en ''hibernation''. Il dormait en gros, mais à sa façon, bien sûr. Vorodill regarda par la fenêtre. Le soleil se couchait.

*Le soir arrive plutôt vite...*

Ah, comble de malchance pour les deux personnes, il manquait pas mal de mobilier, et évidement, le fameux canapé en faisait parti.
Milany hocha la tête, lorsque son maitre lui proposa de partager le lit, elle, avait pensé dormir par terre, cela aurait été difficile mais si il le lui avait demandé, elle l'aurait fait, en râlant un peu certes, mais elle aurait fini par le faire.

- Euh, vous êtes sûr ? Vous sentez pas obligé surtout !

Elle regarda une nouvelle fois le lit, arf, pour un lit double, il était quand même sacrément petit, enfin, c'était peut-être qu'une impression pour elle.
Elle releva la tête vers son maître, en le détaillant rapidement, il était vrai que, même si elle ne l'avait pas remarqué avant, il n'avait pas un visage commun, elle le trouvait assez beau, et de plus, ses yeux rouges rubis, point commun, lui donnait du charme en plus.

Vorodill resta encore quelques temps assis, songeur. Le problème n'était pas qu'il ne voulait pas dormir avec Milany. Sans se l'avouer, il éprouvait même une certaine joie. Mais c'était plutôt gênant. Il la regarda encore un moment, et il ne put s'empêcher d'observer ses formes. Le samouraï se cacha les yeux à l'aide sa main, comme s'il s'en servait comme appui. C'était plus discret de cette façon. Une chance que Kai s'était endormi. Ce dernier lui aurait déjà balancé plein de vannes et plaisanteries. Mais il dormait, et ne se révellerait qu'au matin.

*Si seulement j'avais sû que j'achêterais une Neikon... j'aurais prévu un autre lit.*

C'est là que Vorodill remarqua que le soleil était presque couché. Il soupira, mais intérieurement, il désirait être avec Milany. Chassant cette idée, il enleva sa cape de voyage et son sabre pour les déposer les deux sur sa commode. Il y mit aussi son petit ''trésor''. Ayant besoin de quelque chose pour dormir, Vorodill chercha dans les tiroirs un pyjama. Ce fut un pantalon léger qu'il trouva.

''Ferme les yeux Milany.''

Toujours perdu dans ses pensées, il ne se rendit presque pas compte qu'il enlevait son kimono noir devant la jeune femme. Mais il était de dos, alors ça devait aller. Et puis, il mit son ''pyjama'', si on pouvait l'appeler ainsi et se tourna vers le lit, pensif. Étant torse nu, il croisa les bras et demanda sérieusement à la Neiko:

''Quel côté du lit veux-tu?''

La jeune fille regarda encore un instant son maître, apparement la décision était prise : elle allait dormir avec lui dans le lit double, bon après tout, pourquoi se tracasser pour autant ? C'était devenu très commun pour la plupart des gens, alors autant ne pas en faire tout un plat.

Lorsque son maître lui demanda, elle ferma les yeux, détournant même au passage la tête. Ce qui fit attérir son regard sur la fenêtre, il faisait déjà nuit ? Elle n'avait pas du tout vu le temps passer ! Soupirant, elle détourna la tête une fois que son maître eut fini de se changer et ne put s'empêcher d'admirer son torse.

Puis reprenant ses esprits, elle écouta la question de son maître. Quel côté ? Boh, elle n'avait pas vraiment d'éxigences après avoir passé presque un mois dans une cage. Elle répondit alors un peu au hasard en haussant les épaules :

- Bin...Euh à droite ça ira !

Elle releva la tête en direction de celle de Vorodill puis, se sentant pas bien dans son corps, à cause de ce mois passé dans pouvoir s'être lavée dignement, elle demanda :

- Mais est-ec que je peux prendre une douche s'il vous plaît ?

''Bien sûr.''

Voulant trouver des vêtements confortables pour la Neikon, Vorodill regarda dans les tiroirs où il avait pris son propre pyjama. Mais il n'y avait aucun vêtement féminin. C'était normal, l'agent d'immeuble croyait qu'il n'y aurait que lui pour vivre dans cette maison. Alors il n'avait pas fait livré d'autres vêtements. Même chose pour le lit. Il en avait prévu qu'un seul.

Mais, le samouraï trouva un grand chandail. Il observa Milany et vit qu'il lui arrivait presque jusqu'aux genoux. Cela devrait faire l'affaire, se dit-il. Ils iraient acheter des vêtements convenables le lendemain. N'ayant pas d'autres choix, il le prit et dit:

''Tiens. Cela devrait aller pour ce soir.''

Mais avant de le lui donner, Vorodill se souvint d'une chose. Alors, fouillant encore dans les tiroirs, il trouva des ciseaux qui semblaient très coupants (on trouvait presque de tout dans cette commode...). Les ciseaux dans une main, le chandail dans l'autre, Vorodill en coupa un bout et le donna finalement à la Neiko.

''Je t'ai fait un trou pour ta queue.''

Le samouraï serra les ciseaux et conduisit la belle femme dans la salle de bain. Il y avait un bain, une douche, un lavabo, une toilette et des serviettes dans un coin.

''Il ne manque rien je crois.''

Et il referma la porte.

La jeune Nieko désireuse de se laver rapidement dût attendre que Vorodill lui trouve un vêtement pour dormir, et comble de malchance une fois de plus, il n'y avait que des vêtements pour les hommes. Le propriétaire n'ayant apparement pas prévus que Vorodill possède une Neiko.

Elle sourit lorsqu'elle vit son maître découper gentillement un trou pour sa queue, c'était vrai que sinon, cela ne ferait pas très joli, et en plus, Milany ne se serait pas sentie très à l'aise. Elle remarqua que le chandail lui arriverait environs aux genoux, cela la changeait ! Car d'habitude ses anciens maitres pervers et sadiques, s'arrangaient toujors pour qu'elle porte des jupes très courtes.

- Merci beaucoup !

Se faisant conduire dans la salle de bain, elle l'admira un certain temps puis referma la porte à clés, bon certes elle savait qu'elle n'avait rien à craindre, du moins, elle le pensait, mais c'était devenue une habitude pour elle. Elle prit le temps de se déshabiller et choisit de prendre un bain, chose qui la détendrait et lui ferait le plus grand bien.

A présent dévêtue, elle entra dans l'eau qu'elle avait fait coulé pendant qu'elle se changait, et ferma les yeux, se laissant totalement aller.
Au bout d'une demi heure, elle se savonna les cheveux et les rinça, puis elle sortie de la baignoire en retirant le bouchon pour que l'eau puisse s'écouler.

Elle se sécha rapidement et remarqua quelque chose, elle n'avait pas de sous-vêtements propres ! Et elle ne pouvait pas remettre ses anciens, non ça n'aurait pas été hygiénique. Soupirant, elle dut se contraindre à porter uniquement son chandail, tans pis !

Elle roula ses affaires sales en boule et les envoya dans le panier prévus pour le linge à laver. Puis elle s'avança dans la glace et se regarda un instant, ses cheveux à présent retombés, lui arrivaient presque à l'épaule, ce qui la fit sourire. Elle passa une main rapidement histoire de les remettre en ordre et ressortie de la salle de bain en éteignant la lumière.

- Voilà, j'espère ne pas avoir été trop longue...

(Désolée j'étais partie manger ! J'ai pas eu le temps dé prévenir !)

Debout devant la fenêtre en train de regarder le ciel étoilé du soir, Vorodill profitait de ce moment pour réfléchir. Était-ce correct de dormir dans le même lit que Milany? Dans cette ville-ci, oui. Il pourrait la violer et que tout le monde le saurait, il n'y aurait aucun problème. On se dirait qu'il était un homme comme les autres, simplement un peu plus violent. Mais il détestait cette attitude.

Le vrai problème, c'est qu'il la désirait. Vorodill ne l'avait acheté que pour lui évité le viol de la part du client qui était venu demander le prix, pendant que le samouraï et la Neiko parlait. Et à présent, ils allaient dormir ensemble. En fin de compte, dormir à terre serait peut-être une bonne idée.

*Non, j'aurais l'air d'un idiot.*

Et puis... il voulait dormir avec Milany. De cette façon, Vorodill se sentirait près d'elle et moins seul. Depuis des années qu'il n'avait que comme véritable ami Kai. Mais Kai était un esprit, non une personne. Un esprit qui pensait comme n'importe quel humain, certes, et qui n'hésitait pas à rire de lui amicalement, mais il n'était pas une personne dont il pouvait éprouver la présence physique... et cela lui manquait.

Et pour une rare fois de sa jeune existence, il sursauta. La jeune femme venait de lui parler. Il détourna le regard de la fenêtre et fixa Milany. Et il aimait la regarder. Vorodill arrêta, ne voulant pas la mettre mal à l'aise et répondit:

''Non, ça va.''

Le samouraï s'avança vers le lit, et prit le côté gauche. Il s'allongea, un peu nerveux.

*Je dois me calmer... nous allons dormir, c'est tout... enfin, si je peux...*

[hrpg:Ce n'est rien. J'avais deviné.]

Milany fut assez étonnée de constater que son maître semblait assez nerveux. Luiqui jusqu'à présent s'était montré calme et posé. Que lui arrivait-il ?
Eétait-ce sa faute à elle ?

Elle pencha la tête sur le côté, et lorsqu'elle revint vers son maitre, elle remarqua que celui-ci semblait la regarder intensément, cela ne dérangea pas la Neiko, dont les anciens maîtres ne s'étaient pas retenus de ne faire que regarder...

Doucement, elle s'avança vers le lit et s'y assis. Prenant l'élastique qui était autour de sa main, elle entreprit de s'attacher les cheveux pour la nuit, n'aimant pas quand ceux ci s'emmelaient sans cesse pendant qu'elle dormait.


Redressant la tête vers son maître, elle lui fit un petit sourire avant de lui demander :

- Est-ce que vous voulez quelque chose ? Avant que j'aille dormir...Enfin, si vous me l'autorisez...

C'était vrai qu'il ne fallait pas oublier qu'elle n'était pas chez ele, mais bien chez Vorodill, et donc, elle ne pouvait pas se permettre de se mettre à ses aises comme si elle était...entièrement humaine.

Vorodill eu un regard sincérement étonné.

''Non. Ça va. Mais si toi tu as besoin de quelque chose, tu n'as pas besoin de me le demander. Fais comme chez toi.''

Le samouraï se souvenait qu'elle était sa ''servante''. Elle ferait tout ce qu'il désirait. Et pour l'instant, c'était ''elle'' qu'il désirait. Mais c'était totalement immoral d'exiger ça. Il chassa cette idée et se calma. Milany devait croire qu'elle se devait de faire quelque chose pour lui. Vu qu'il l'avait acheté il n'y a pas si longtemps.

''En fait, disons que cette maison, c'est aussi chez toi.''

**Alors tu te payes du bon temps?**
*Rendors-toi Kai!*
**Bon d'accord! Je voulais seulement voir si vous faisiez quelque chose...**
*Tu as ta réponse.*

Mais le sabre resta silencieux à sa dernière remarque, toujours posé sur la commode. Il dormait. Vorodill n'y jeta même pas un regard, sachant que cela ne ferait qu'éveiller la curiosité de la Neiko. Alors pour ne pas lui faire peur ou la mettre à l'aise, il lui sourit gentiment.

Un autre problème se rajouta. Milany venait de se coucher, mais elle était face à lui. Vorodill aurait pu décrire chaque trait de son visage, chaque courbe, mais ce n'était pas ce qu'il regardait. C'était ses yeux qu'il observait. Des yeux rouge, comme lui, mais dont il ne pouvait détourner le regard.

C'était comme s'il pouvait s'y noyer, et Vorodill se sentait bien comme ça. Mais cela la mettrait mal à l'aise s'il continuait plus longtemps. Alors il détourna le regard, mais ne changea pas sa position dans le lit. Elle aurait pu se sentir vexé. Et ce n'était pas du tout ce qu'il souhaitait lui donner comme impression.

*Pourquoi fallait-il que j'achète une Neiko aussi belle? Je ne réussirai jamais à m'endormir...*

Et, presque par instinct, il leva son regard et fixa une fois de plus les yeux de Milany. Mais il ne se détourna pas cette fois-ci.

*Elle a de si beaux yeux... mais qu'est-ce que je fais? Elle va me prendre pour un pervers si je continu...*

Néanmoins, Vorodill continua à l'observer, avec une expression de calme nostalgique peigné sur son visage...

Sentant le regard de son maître vers elle, la jeune Neiko adopta une attitude calme, faisant comme si elle n'avait rien remarqué. Elle regardait ailleurs. Les plis de la couverture, le plafond, puis les plis du lit, bref rien de très passionant à vrai dire.

Puis son regard revint vers celui de son maître, vu comme ça, elle avait un peu l'impression de regarder ses yeux à elle. Elle trouvait cela étrange que son maître, ait justement les mêmes yeux que sa Neiko, coïcidence ? Ils étaient sans doute fait pour se rencontrer.

Sentant la fatigue l'envahir peut à peu, la jeune Neiko commença à battre des paupières. Le plus étrange était que, elle ne voulait pas s'endormir, sans savoir pourquoi, elle préférait restée éveillée. Peut-être le fait de savoir que maintenant, après un mois dans une cage, elle dormirait avec un nouveau maître. Tout cela était nouveau pour elle, et malgré son sale caractère, elle était encore un peu troublée, cherchant encore ses repères dans cette maison qu'elle ne conaissait pas.

Avec un petit sourire à moitié cachée par l'oreiller, et une petite voix enfantine, elle regarda son maître et lui dit :

- Bonne nuit ...

*Dieu merci, elle s'endort.*

Alors Vorodill sourit à son tour, et dit aussi:

''Bonne nuit...''

Ceci fait, il la regarda s'endormir. Elle semblait dériver tranquillement vers un sommeil profond, dans un monde de rêves... Et puis, Vorodill remarqua qu'elle s'était à présent complètement assoupi et dormait à poings fermés.

*Enfin... je vais peut-être pouvoir dormir à mon tour...*

Mais plus il la fixait des yeux, plus il était éveillé. Alors, il ne lui resta qu'une solution. Vorodill ferma les yeux à son tour, en se remémorant sa journée. Dire qu'il était sur les routes ce matin en train de chercher Olphéra, Kai à sa ceinture. Et maintenant, le samouraï se retrouvait avec une jeune femme qui semblait heureuse d'être sortie de sa cage.

*Pour une fois... je me sens bien... nous deviendrons peut-être ami... à moins que nous le soyons déjà... ou bien...*

Mais le cours des pensées de Vorodill fut stoppé. Il s'était à son tour endormi.

La nuit avait passée très vite. Après s'être endormi, Vorodill ne s'était jamais aussi bien reposé. Il s'était tout de suite levé de lit, faisant attention pour ne pas réveiller la jeune Neiko. Le samouraï s'était lavé et était descendu au rez-de-chaussée. Ce qui donnait à la journée une allure maussade, c'était l'orage qui se déchaînait dehors. La pluie battait contre les fenêtres de la maison.

Voulant être un peu seul, Vorodill avait laissé Kai dans la chambre. Ce dernier s'était plaint, mais le jeune homme l'avait ignoré. Il s'était ensutie rendu à la cuisine, et préparait à manger. Comme déjeuner: céréales et croissant (sans oublier la confiture de fraise et de pommes que l'on aurait envie de mettre dessus). Quand le samouraï regarda l'heure, il vit qu'il était midi.

*Déjeuner un peu tardif, mais bon...*

Vorodill apporta la nourriture dans la salle à manger (la table de la cuisine n'étant pas encore arrivée et à cause de l'orage, la livraison des autres meubles se feraient un autre jour). Et puis, il attendit Milany.

La jeune Milany qui n'avait pas d'autre habits que ce chandail, décida de rester ainsi.

Se levant ddu lit, elle ébouriffa légèrement ses cheveux, puis descendit à l'étage du dessous, cherchant dans plusieurs pièces son maître, qu'elle finit par trouver dans la salle à manger.
S'approchant doucement, elle alla s'assoir à ses côtés, encore un peu dans les vapes.

- Désolée de 'mêtre réveillée si tard, mais j'ai tellement bien dormi...

La fin de sa phrase fut coupée par un baillement. Puis elle tourna son regard rubis vers son maître, avec un petit sourire, et remarqua que celui-ci avait préparé le petit déjeuner. Oups, c'était à elle de faire ça d'habitude...
Elle eut un petit sourire gêné.

- Désolée, c'est à moi de faire le petit déjeuner normalement...

Elle regarda tout ce qui était préparé, Hmm c'était bien bon tout ça ^^

Milany était à présent réveillée. Elle s'était assis avec Vorodill à la table de la salle à manger et semblait gênée de ne pas s'être réveillée plus tôt. Et encore plus de ne pas avoir préparé le déjeuner elle-même, mais cela ne dérangeait nullement Vorodill. Il ne l'a considérait pas comme une servante, mais plutôt comme une femme avec qui il avait la chance de discuter. Au moins, il y aurait un peu de compassion entre eux. C'était plutôt énervant de parler seulement avec un sabre râleur.

''Ça ne fait rien. Ici tu seras traitée comme une invité.''

Et il ponctua ce commentaire d'un sourire léger qu'il destina à Milany.

**Ho! Tu lui fais les yeux doux...**
*Kai! Tu es supposé être dans la chambre!*
**Mais je suis dans la chambre. Ce qui n'empêche pas que je peux vous regarder vous dévorer des yeux... allez! Un peu d'action! Vous n'avez rien fait la nuit dernière...**
*Salaud, tu étais réveillé...*
**Seulement deux minutes, t'en fais pas! Bon, je vous laisse tranquille...**

Le samouraï stoppa sa conversation avec Kai et décida de manger un croissant. Il mit un peu de beurre sur le dessus et rajouta de la compote de pommes. Son regard rubis se trouvait dans le vide... Vorodill était totalement absorbé par ses pensées. Et pendant ce temps, l'orage battait son plein à l'extérieur...

- Merci beaucoup... C'est rare les maîtres comme vous...

Fit-elle en prenant simplement un croissant. Elle le découpait au fur et à mesure en quelques morceaux qu'elle mangeait lentement, prenant le temps de bien mâcher et savourer le croissant.
Puis regardant sur la table, elle remarqua qu'il manquait quelque chose pour elle.
Elle posa le croissant un instant et se leva en direction de la cuisine. Farfouillant dans le frigo, elle sortie une bouteille de lait. Puis, ouvrant quelques placards au hasard, elle finit par mettre la main sur un verre. Ramenant le tout sur la table où était disosé le déjeuner, elle se servie un verre de lait.
Elle en but quelques gorgées puis reposa le verre. Il lui restait un peu de lait en haut de la lèvre, comme cela arrivait souvent lorsque l'on voit du lait.

Elle se tourna vers la fenêtre, dehors, l'orage grondait fort.

- Ho... J'aime pas les orages...

Fit-elle en se recroquevillant légèrement sur elle. Elle n'aimait pas les orages, caractéristique typique de tout les chats. Déjà qu'une petit pluie la rendait assez maussade et un peu démoralisée, un orage lui, faisait beaucoup plus de dégats.

''Ça va?''

Vorodill était inquiet pour Milany. Elle semblait avoir peur de quelque chose, mais il ne pouvait pas dire de quoi. Ce qu'il espérait, c'est qu'il n'en soit pas l'origine. Le samouraï avait eu un peu de mal à obtenir sa confiance, car ce n'était pas du tout dans l'habitude de Vorodill de s'occuper de la vie des autres. Mais il l'avait trouvé belle, est ensuite sympathique. C'est à ce moment qu'il regarda par la fenêtre. L'orage.

*Ha... alors c'est ça.*

Le jeune homme observa Milany de ses yeux rouge. Il se leva, s'avança vers la Neiko et resta debout à côté d'elle, les bras croisés.

''L'orage te fait peur? Ou tu ne l'aimes tout simplement pas?''

Ayant un regard compatissant pour la jeune femme qui devait avoir subi plusieurs épreuves, il s'avança un peu plus vers elle. Et il mit sa main dans son cou, la caressant un peu pour la rassurer.

*Je ne sais pas du tout quoi faire... j'espère que cela suffira.*

Et Vorodill ne put s'empêcher d'admirer sa beauté, tout en la caressant. C'était ses yeux qu'il préférait...

Son maître avait semblé comprendre que quelquqe chose n'allait pas. Elle le regarda un instant avant de répondre vaguement.

- Les chats n'aiment pas les orages...

Bon, ça c'était la raison officielle, l'officieuse étant surtout que son premier viol avait eut lieu une nuit d'orage, et pendant qu'elle avait dut se laisser faire, la jeune Neiko avait observé l'orage battant dehors, ce qui l'avait, en quelques sortes "traumatisée de l'orage".

Elle releva alors la tête, sentant une main lui caresser la nuque, frissonnant sous ce doux contact, la jeune Neiko releva doucement la tête avec un petit sourire timide.

- Il ne me fait pas peur, seulement, ça me rappelle quelques trucs, c'est tout

Fit-elle en restant assez vaque sur le sujet. A vrai dire, elle n'en avait jamais parlé à personne, d'ailleurs à qui aurait-elle put en parler ? A personne, qui s'interesserait à l'histoire d'une simple Neiko ?

''Quels souvenirs?''

C'était évident qu'elle ne lui disait pas tout. Vorodill voulait la rassurer et lui faire comprendre qu'il n'y avait rien à craindre ici, tant qu'il serait là du moins. Car il était très rare qu'une personne s'occupe d'une Neiko comme il le faisait. La plupart du temps, ils servaient de défouloir. Alors, Vorodill prit la décision de lui faire éviter les malheurs d'autres.

**Elle est triste...**
*Je sais.*
**Alors fais quelque chose.**
*Je le sais aussi.*
**Et ne fais pas l'idiot.**
*Je suis si peu digne de confiance?*

Mais le sabre s'était tut. Kai s'était rendormi, si on pouvait qualifier ça de sommeil.

''Je peux t'aider si tu me le dis.''

*J'espère au moins t'aider...*

Le tonnerre gronda.