Cigun Winow pour vous servir

« Entre la dedans. Et j’espère que tu feras pas d’histoire.»

Cigun obéit sans broncher le moins du monde, mais ne répondit rien, après tout on ne l’avait pas autorisé à parler, et il n’avait rien d’intéressant à répondre.
Voici donc sa nouvelle demeure pour quelques temps. Pas trop longtemps il espérait, mais il n’avait pas à se plaindre il serrait nourrit, logé, blanchit. Et de toutes façons se plaindre n’apporterait rien, donc autant ne pas gaspiller sa salive inutilement. Très spacieuse avec des 4m², bien meublé avec une sorte de lit, avec MÊME un lavabo et une sorte de table, ainsi qu’une lunette de WC dans un coin, le pied. Avec un apport assez régulier de nourriture il serrait p-e en mesure de tenir un siège de quelques semaines la dedans, en attendant qu’on vienne le quérir.
Même s’il devait valoir un peu plus que les débris qu’il avait vue a l’entrée. IL y avait certes quelques petites mignonnettes mais bon, il ne fallait pas trop espérer pouvoir faire plus ample connaissance.

Cigun commença par aller tester la sorte de lit qu’on lui avait décerné, en allant s’asseoir dessus. Comme il s’y attendait il ne fallait pas espérer faire des grasse mat la dessus, mais au pire des cas le sol devait pas être trop trop froid avec une couverture.

Plus qu’a attendre ….

Arrivant devant la réserve d' esclave, Delilah faillit faire demi tour et rentrer chez elle. Le lieu ne lui inspirait rien de bon, et elle se voyait mal pousser la porte et affronter ce qu' il y avait à l' intèrieur. Jamais elle n' était venu dans le coin, c' était toujours ses parents qui avaient pourvu au esclave et autres de leur demeure familliale. Aujourd' hui pourtant elle se retrouvait seule, entamant sa propre vie et elle savait qu' elle ne pourrait se débrouiller sans aide.

Inspirant profondément elle se dirigea vers la porte, entrant en retenant son souffle. Le spectacle à l' intèrieur lui donna presque envie de gémir de tristesse et elle soupira juste, sentant le poid de nombre de regard sur sa silhouette. Tirant sur le bas de son gilet en dentelle blanche au style arachnéen elle s' avança, cherchant des yeux le vendeur tout en évitant de jeter un oeil sur les cages. Le responsable arriva dans l' instant, faisant ces courbettes et salamalèques comme d' habitude. Delilah resta raide et gênée, n' entendant pas vraiment ce qu' il disait, se contentant de lui tendre le billet de son père.

Dessus se trouvait les caractéristiques de ce qu' il voulait pour elle, et cela l' arrangea grandement qu' elle n' eut pas à chosir elle même. Le propriétaire lut le mot, et son regard s' éclaira immédiatement.

- Hé bien, mademoiselle Dearborn, je crois que j' ai exactement ce qu' il vous faut. Il vient tout juste d' arriver et convient en tout point aux critères notés là dessus.

Il tapota le papier, un sourire énorme lui mangeant toute la face.

- Si vous voulez bien me suivre, il est par là bas...

Non, elle ne voulait pas le suivre... mais elle n' avait pas le choix. S' enfonçant entre les cages, elle manqua heurter son guide quand il s' arrêta devant l' une d' elle. A l' intèrieur une jeune homme à la carrure athlétique et à l' aspect plutôt séduisant était assis sur une paillasse, comptant visiblement les secondes qui passaient. Le vendeur cogna sur les barreaux pour attirer son attention.

- Hé le bellâtre, ya une demoiselle qui voudrait te voir. Fais ton show!

Delilah rougit violemment, profondément gênée par la situation et par l' air stupide qu' elle devait avoir à se tenir ainsi comme une poupée mécanique. Elle se sentait si déplacée...
Jetant un coup d' oeil dans la cellule, elle attendit que son occupant daigne répondre.

« Tiens ? Déjà ? »

Cigun tourna la tête pour examiner ce qu’il y avait à l’extérieur de la cage et voir à quoi pouvait ressembler son éventuel nouveau propriétaire. Il eut un léger haussement de sourcils, en voyant la jeune fille écarlate. Mignonnette, et vue ses habits elle devait avoir une situation assez aisée. Intéressant. Un joli petit minois, sur lequel on pouvait éventuellement lire de la honte comme si elle comptait l’utiliser à des fins dont on pouvait avoir honte. Intéressant. C’est peut-être pas le meilleur partit mais bon il ne doit vraiment pas être difficile de trouver pire que cette mignonne petite.

Il sauta de sa paillasse se redressant, n’oubliant pas de replacer ses cheveux d’un coup de peigne de sa main droite avant de répondre. Même en ces lieux il faut un minimum être présentable.

« Veuillez m’excuser. C’est pour? »

Delilah sentit la rougeru dispraitre peu à peu de son visage et osa enfin regarder en face l' occcupant de la cellule qui semblait mettre de l' ordre dans sa mise autant que faire ce peux. Il coiffa ses chevux d' un revers de la main, demandant la raison de leur venue.

C' était pourtant évident et la question énerva le vendeur qui eut un petit rire forcé.

- Héhé... on voulait juste contempler ta face d' esclave, c' est tout...
Trève de plaisanterie, cette damoiselle va t' acheter. Je compte sur toi pour ne pas le lui faire regretter sinon c' est MOI qui me chargerai de venir TE le faire regretter.

Il avait insisté sur ces mots et appuyés ses dires d' un geste de la main les désignant tout deux. Un autre suivi, invitant l' esclave à venir près de la porte de la cellule et le vendeur sortit un gros trousseau de clé aux formes bizarres, en glissant une dans la serrure. Le cliquetis qui indiquait l' ouverture retentit, la porte tournanat sur ses gonds. Un assistant avait apporté un collier de cuir muni d' une chaîne que l' homme se pressa de passer au cou de Cigun, tendant le bout de la "laisse" à la jeune fille éberluée qui ne la prit qu' avec regret.

Cigun allait se rasseoir suite à la première phrase du marchant d'esclave, avec une parfaite indifférence, jouant le jeu, mais il se redressa et revint lentement vers la porte mais pas trop près pour ne pas faire peur a cette petite puce.

Cigun se fiat à la "coutume locale", qui consistait a lui mettre le collier même s'il souriait à moitié s'imaginant avec le collier autour du coup à coté de cette petite puce qui faisait bien une voir 2 têtes de moins que lui, frêle comme une brindille.
Une fois bien équipé de sa nouvelle parure, certes pas très esthétique il fallait bien l'avouer, il se retint de jouer le chien et tirer la langue. Par contre voyant clairement que la petite puce était plus gênée que lui d'avoir la laisse en main, il se permit de faire une remarque.

"Heu je vous prie de m'excuser, mais, si je puis me permettre,.....
Si mademoiselle prend possession de ma personne, ce serrait peut-être alors à elle de choisir comment elle veut que je l'accompagne. Dans le cas où elle n'ait aucune confiance en ma personne, et qu'elle souhaite vraiment me tenir en laisse, il serrait peut-être plus prudent de rajouter une paire de menottes."

Il se retournât alors pour offrir ses poings dans son dos à sa nouvelle maîtresse, ignorant le regard noir du marchant.

"Je pourrais me débattre.
Et avec tout le respect que je vous dois, mademoiselle, j'ai bien peur que vous ne fassiez pas le poids."

Le prisonnier fit semblant de vouloir réintégrer sa place, puis il vint enfin près de la porte de sa cage. La il se laissa docilement faire, au plus grand soulagement de Delilah qui aurait eu du mal à supporter de le voir se débattre. L' esclave alla même plus loin, proposant nochalament qu' elle lui mit des fers au poignet pour être sûr qu' il n' allait pas s' enfuir.

La proposition la mit très mal à l' aise et elle secoua vivement la tête pour faire comprendre au marchand que c' était innaceptable. La personne près d' elle avait beau être un inconnu et de plus dit d' une classe inférieure et instable, si elle devait dans l' avenir lui faire confiance pour l' aider dans la vie il fallait commencer sur de bonne bases. Elle affermit sa voix et dit simplement, à l' adresse du marchand comme de sa nouvelle acquisition.

- Il n' y aura pas besoin de fers, ni de collier d' ailleurs. Ilme suivra, n' est ce pas...?

On ne savait pas bien auquels des deux hommes la question s' adressait, mais le ton dénotait d' une assurance nouvelle. Elle attendit que le vendeur s' éxecute, intrigué par son comportement qu' il jugeait sûrement laxiste. La jeune fille n' en avait cure: soit elle avait raison de laisser libre d' entrave cet homme, soit elle se trompait. Seul l' avenir le lui dirait...

"Si tel est votre désir."

Cigun lanca un petit sourire au marchand alors qu'il lui tendait le cou pour que lui-même lui enlève son entrave. Sachant qu'un refus aurrait été mal vue devant sa cliente.
IL n'avait pas été longtemps dans sa boutique mais Cigun était déjà certain d'une chose, le marchand à la longue l'aurrait de moins en moins apprécié, mais il s'en foutait sachant déjà qu'il partait.

Une fois libéré de ses fers il alla immédiatement se positionner derière son nouveau propriétaire, elle lui avait après tout demandé de la suivre.

Droit comme un I il effectua la fonction qu'on lui avait demandé, en silence.

Le vendeur fut plus qu' étonné aux paroles de la jeune Dearborn, mais il conclua à un habituel caprice de la jeunesse dorée d' Olphéra. Elle ne viendrait pas se plaindre dans quelques heures si son esclave avait pris la poudre d' escampette...

- On ne rembourse aucun achat... je préfère vous prévenir.

Voilà, il avait fait tout ce qu' il pouvait, aussi alla t- il enlever le collier de Cigun. Delilah en fut un peu soulagée, elle trouvait ce morceau de cuir tellement... déplacé et humiliant. On le lui remit en main, et elle le rangea dans son sac, faisant disparaitre de sa vue cette chose inconvenante. Son nouveau domestique vint se placer derrière dans une attitude très martail et cela la fit sourire timidement. Remerciant le marchand, elle sortit enfin, regagnant la berline avec chauffeur. Elle s' y glissa, guettant les réactions de l' esclave à qui elle avait fait de la place sur la banquette arrière à une certaine distance d' elle. Lissant des plis sur le tissu satiné de sa robe elle pencha la tête vers lui.

- Vous montez?

Pas un ordre, une simple question. Delilah n' avait vraiment pas les manières d' une maîtresse habituelle...

A la demande de sa maitresse, Cigun obeit et monta dans la voiture. Il ne fut pas choqué par le luxe de celle-ci. Il ne put s'empécher tout de même d'en examiner l'interieur avant de tourner la tête vers Mme Dearborn.

IL se permit d'entamer la conversation d'une manière assez peut classique, mais après tout il n'était pas avec un vieux crouton.

"Je me suis permis de reagir ainsi car vous ne sembliez pas aprécier ce..... et je ne voulais pas que vous soyez encore plus mal à l'aise en sortant.
J'espère que vous ne m'en voulez pas.

Mais par contre pourrais-je vous demander à présent ce que vous attendez de moi?"

- Nous en discuterons une fois arrivés à la maison...

La jeune damoiselle assise dans la banquette spacieuse avec sa robe blanche en corolle et ses anglaises parfaitement disciplinés ressemblait à une poupée de collection. Sa voix était aussi de celle qu' on s' attendait à entendre sortir de la bouche de porcelaine de celle ci...
Pour l' instant elle n' avait pas envie de parler, peut être à cause du chaufeur ou tout simplement par timidité. Le véhicule les mena à bon port, la demeure Dearborn rue de la Rosée...

>rue de la rosée