Armie

Nom : DuTremblay

Prénom : Armie

Âge : 16 ans

Sexe : Féminin

Sexualité : Disons qu'elle n'est attirée par rien du tout.

Histoire : Avant de lire ceci, je dois vous prévenir que cette histoire n'a rien d'un conte de fée. Les oiseaux ne chantent pas avec l'héroïne dans l'attente de son prince, car le prince charmant n'existe pas, ou s'il existe, il n'est pas passé par ici.

Notre histoire commence par une après-midi enneigé de janvier, alors que la Terre se mourait lentement sous les nombreuses couches de glace qui la recouvraient depuis l'automne. Une jeune fille de huit ans s'amusait dehors, derrière les hautes haies qui entouraient la maison qu'elle habitait avec ses parents. Son bonnet de laine bien enfoncé sur la tête, elle agitait la main en direction de sa mère qui la regardait en souriant depuis la fenêtre du salon. Cette femme, mère aimante, admirait avec attention les plumes d'un blanc pur qui se fondaient avec la neige pendant que sa fillette bougeait. Ces ailes étaient pour toute la famille une source de tourments incessantes. Et si quelqu'un savait? Si quelqu'un découvrait que la fillette de cette femme était de cette race que les gens qualifiaient avec dédain d'hybride? On la lui enlèverait. On la vendrait. Depuis qu'elle avait l'âge d'aller à l'école, elle restait pourtant à la maison, sa mère lui enseignant tout ce qu'elle pouvait lui apprendre.

Ses parents étaient loin d'être un couple uni. La vérité étant qu'Armie était née d'une relation adultère avec un autre homme, un hybride. Et cela, le mari de sa mère s'en était bien vite aperçu à la naissance de l'enfant. Sombrant dans les racines mêmes de la colère, il s'est mit à traiter sa femme avec hargne et violence, répugnant même à lever la main sur cette enfant souillée. Il passait toute sa colère sur cette traîtresse qui l'avait cocufiée et ridiculisé. Bien sûr, lui aussi tenait à le garder ce secret. Il n'avait pas envie que les gens apprennent qu'il s'était fait avoir par sa femme.

Armie voyait bien la répugnance dans le regard de son père quand celui-ci se posait sur elle. Elle se sentait alors toute petite et souhaitait disparaître entre les lattes du parquet. Mais pour ne pas que sa mère se sente mal, elle faisait semblant de ne rien voir, d'être heureuse dans cette situation où elle sentait en vérité comme un monstre. Elle ignorait pourquoi son père la détestait autant. Elle n'avait pas voulu fouiller dans les fantômes du passé. Mais tout cela lui fut bien sûr révélé. C'était inévitable.

Transportons-nous à l'anniversaire de ses seize. C'est tout récent, encore tout chaud et frais dans sa mémoire. Elle était assise à la table, en face de ses parents, comme d'habitude. Il y avait un gâteau sur la table, et quelques paquets. Tous emballés par les soins de sa mère. Elle fut extraordinairement surprise de découvrir une enveloppe avec son nom écrit dessus, de la main de son père. Elle leva les yeux pour le regarder, un léger sourire sur les lèvres. Celui-ci répondit à cela en détournant la tête et en se plongeant dans la contemplation du papier peint. Empressée de découvrir ce que cet homme bourru pouvait bien avoir à lui offrir, elle ouvrit l'enveloppe avant tout le reste, sans savoir qu'elle n'aurait alors jamais la chance de déballer ses autres présents.

La lettre de son père fut la chose la plus marquante qu'elle eut lue de toute sa vie. Là-dedans, tout lui était expliqué. Elle sentait bien toute la haine de son père dans les lignes qu'elle dévorait. L'adultère, sa vraie nature, la raison pour laquelle son corps était différent des autres. Le tout accompagné de propos crus envers sa mère et elle. Des larmes lui montèrent aux yeux et elle lança un rapide regard à sa mère. Voyant l'inquiétude de celle-ci, elle sourit, fit semblant que tout allait bien et que ce qu'elle voyait étaient des larmes de bonheur.

La lettre se terminait en lui annonçant qu'elle ne pourrait plus vivre dans cette demeure. Son père lui disait clairement –pas moyen de s'y tromper- qu'il l'avait vendue à un marchand d'hybrides, pour se débarrasser enfin une fois pour toute du fléau qu'elle était. Déterminée à ne rien montrer de sa peine pour ne pas blesser sa mère, elle offrit un large sourire à ses parents et se leva de table et alla embrasser cette femme qui l'avait toujours aimée comme elle était, pas comme cet homme qui lui semblait tout à coup démuni. Nul doute qu'il aimait sa femme et craignait, par cette décision, de se la mettre à dos.

Elle n'adressa pas d'autre mot à sa mère qu'un doux "On va se revoir, je serai bien ne t'en fais pas" tout en sachant très bien au fond d'elle-même qu'elle ne serait jamais heureuse loin des yeux et de l'aura protectrice de sa génitrice. Quand elle franchit la porte, son père vint la rejoindre rapidement pour aller la mener là où commencerait sa nouvelle vie, ou ce qu'elle appelait "le début de la fin".

Physique : L'apparence d'Armie, son pire cauchemar. Méprisée à cause de ces horribles cornes sur sa tête qu'elle tente le plus souvent de cacher, à cause de ces yeux souffrant de bi coloration et surtout, à cause de ses ailes. Le corps de cette jeune fille est mince, fragile et d'un blanc nacré. De sa longue chevelure rouge vive émergent deux petites cornes ayant la forme d'oreilles de chat, même si elles n'en sont rien. Son œil droit affiche une douce teinte bleutée, alors que le droit est d'un rouge clair comme son sang.

Mental : Armie, modèle de complexité légendaire, bien qu'à la vue de tous elle paraisse bien simple. Si elle semble toujours parfaitement heureuse, souriante et sûre d'elle-même, elle est loin d'être ce qu'elle montre. Elle s'est toujours sentie inférieure, méprisée et dénigrée par les gens. Impossible de savoir ce qui se cache derrière son sourire et son allure dynamique. Qui pourrait deviner d'ailleurs qu'au fond d'elle-même, elle brûle secrètement, se consume de l'intérieur et souffre horriblement? Même si elle se montre innocente et naïve, elle est tout sauf dupe. Elle se plie, depuis toute petite, à tout ce qu'on attend d'elle, ne prononce jamais un mot plus haut que l'autre. Seule, loin des regards, elle pleure tous les chagrins qu'elle a retenus trop longtemps.