Nom : Delorm, de son nom de jeune fille : Terrence
Prénom : Liliane
Age : 19 ans
Sexe: Féminin
Sexualité: Hétérosexuelle, mais elle ne s'est jamais vraiment posé la question
Métier : Aucun, femme au foyer. Ou, si c’est obligatoire : Journaliste.
Niveau social: Elevé
Famille : Elle n’a réellement parlé à son père qu’une seule fois, et ce fut la pire discussion de sa vie. C’est sa mère qui s’est occupée de tout lui apprendre, sans réel amour maternel. Elle ne possède, n’a même jamais possédé, d’esclaves, hybrides ou naïko.
Histoire :
Liliane a grandit dans le manoir familiale, choyée et élevée comme toute fille de bonne famille de ce nom. Son père était très souvent absent, et elle n’a que peu de souvenirs le concernant. Sa mère en revanche, s’occupa de toute son éducation, sur tous les plans. Ainsi, la jeune fille apprit chaque ligne du protocole idéal imposé par sa mère. Jeune déjà, elle devait savoir se tenir dans un repas en société, parler calmement, ne jamais élever la voix, garder toujours des gestes calmes, ne jamais fixer trop longtemps quelqu’un, sourire assez mais pas trop… mais compliqué et agaçant, mais la petite s’y conformait à la lettre, refusant de déclencher le courroux maternel. Vers l’âge de 15 ans, elle était devenue une magnifique jeune fille. Mais combien de fois aurait-elle dû se méfier de tous les compliments qui lui étaient fait avec tant de douceur pernicieuse ? « Quelle peau douce cette petite a ! J’aurais voulu avoir la même lorsque l’on m’a marié ! » « Tu as le regard d’une grande aristocrate ma chérie, ton mari en sera fier » « Le port d’une femme de société, assurément ! » « Et les manières d’une dame qui sera choyée par son époux ! ». Liliane rougissait, gênée de tant d’attentions et pourtant flattée. Elle ne faisait pas attention à tous les sous entendus lourds de significations que cachait ses compliments anodins semblait-il, et remerciait toujours avec sincérité ceux qui le lui en adressait.
Le jour de ses 17 ans, elle eut la plus longue discussion de sa vie avec son père. Il commença un interminable laïus sur les devoirs d’une dame, ce qu’elle serait bientôt, les diverses étapes de sa vie qu’elle allait devoir affronter, pour finalement en arriver au point le plus important. La jeune fille jusqu’à à moitié distraite et rêveuse reporta toute son attention sur son père qui venait de marquer une pause. Elle le regarda, calmement et sans paraître impatiente, comme le lui avait appris sa mère, jusqu’à ce qu’il consente. Enfin, il lui dit qu’elle partirait bientôt de la maison. Liliane avait cligné des yeux à plusieurs reprises, ne comprenant pas où il voulait en venir. Elle ne tarda pas à saisir l’étendue de la discussion qu’ils étaient en train d’avoir. Un mariage… le mot lui-même avait des difficultés à se frayer un chemin dans son esprit candide. Et quand cela fut fait, elle fut prise de la colère la plus atroce qu’elle n’ait jamais ressentie. Une colère mêlée de ce sentiment contradictoire qu’est la trahison.
Mais, comme chaque fois qu’un sentiment trop fort submerge, il est impossible de le laisser voir. Ainsi, son père ne vit qu’une sage adolescente, stoïque, si calme qu’il fut persuadé qu’elle avait eut la sagesse de comprendre la situation comme une adulte. Il ne remarqua pas la pâleur surnaturelle de son visage, bien sûr, et il ne remarqua pas les phalanges de la main de la jeune fille qui blanchissaient sous la pression qu’elle exerçait sur le tissu de sa robe. Elle se tint droite et fière, jusqu’à ce qu’il termine et annonce enfin clairement la sentence. Bien sûr, les mariages arrangés ne se faisaient plus depuis longtemps, mais son milieu avait cela de terriblement agaçant qu'il avait toujours quelques décennies de retard...
Un mois plus tard, elle devenait Liliane Delorm. Son mari (que le mot l’avait fait souffrir alors) était un important homme d’affaires, qui voyageait à travers le monde, et elle espéra dès lors le voir peu. Mais il semblait décidé à profiter de sa nouvelle femme… ce qu’il fit sans qu’elle puisse opposer la moindre résistance, la figure parentale la menaçant silencieusement du moindre cri de protestation, véritable épée de damoclès. Les mois passaient, et elle dépérissait ; lui ne se rendait compte de rien. Enfin, elle compris que s’apitoyer sur son sort ne rimait à rien, et que geindre ne réduisait pas le malheur auquel elle était à présent confronté. Lorsqu’elle revit son mari, elle se para du plus beau sourire charmeur qu’elle était capable de lui offrir, et lui fit sa demande d’une voix douce, si douce même qu’aucun homme, aussi paranoïaque soit-il, n’aurait pu découvrir ce qui se cachait derrière.
« -Je voudrais juste un peu d’argent… pour me distraire. »
Elle s’était refusée à lui mentir, non par honnêteté mais pour que la vengeance soit plus cuisante. Elle avait supporté cette situation deux ans, et avait cru mourir chaque jour… aujourd’hui elle avait décidé de trouver une compensation par n’importe quel moyen.
Il accepta, bien évidemment, trop étonné qu’elle lui demande quelque chose, alors qu’elle n’en faisait habituellement rien, pour le lui refuser. Elle commença par dilapider son argent dans ses frivolités qui, rapidement, la lassèrent. Après quelques semaines, tenter de le ruiner à coup de robes et bijoux hors de prix n’avait plus rien de plaisant. Enfin, c’est une discussion avec une amie, femme d’un collègue de son mari, qui la sauva une nouvelle fois d’un ennui mortel. Elle lui avait tendu quelque chose discrètement, aussi fébrile que si elle transmettait un secret d’état.
C’était un minuscule bout de papier quatre fois plié, sur lequel était inscrit une adresse, et la promesse qu’elle oublierait tout en ces lieux.
Physique :
Les compliments fait durant son enfance n’étaient pas complètement hypocrites. C’est vrai qu’elle était belle… ou qu’elle l’avait été. De longs cheveux blonds soyeux dont sa mère lui avait toujours répétés de prendre soin (plusieurs fois Liliane avait tenté de les couper, les détestant de plus en plus à mesure qu’elle grandissait), des yeux bleu-vert, malheureusement si inexpressifs et vide qu’ils en devenaient gênants et une peau pâle et douce faisaient d’elle une véritable poupée de porcelaine. « Adorable », qu’ils disaient, « A croquer » murmuraient d’autre sur le ton de conversation… elle haïssait son apparence. Et cette haine lui enlevait toute beauté, pour la transformer en reine des glaces, distante et incompréhensibles. Si elle n’avait pas été mariée aussi rapidement, il est facile d’imaginer que rares auraient été ceux qui se seraient risqués à l’aborder, de peur sans doute qu’elle ne les fusille du regard avant de voir une moue agacée se peindre sur les traits doux de son visage. Elle se tenait toujours droite, comme son éducation (si tendrement détestée elle aussi) le lui imposait, ses gestes étaient mesurés, sa voix jamais élevée… Une adorable enfant qui, trop malmenée par la vie que lui vouait ses parents, s’étaient transformée en délicieuse garce.
Mental :
Elle est toujours douce, et ne se souvient pas s’être énervée un jour. Cette douceur inexpressive s’est peu à peu muée en froideur, Liliane ne montrant jamais ses sentiments ou ce qui pourrait lui traverser la tête, et mettant les gens mal à l’aise par son détachement. Si quelqu’un avait déjà essayé de savoir ce qu’elle pensait, eh bien il avait du s’y casser les dents. Le seul sentiment qu’elle ait jamais véritablement ressenti a été la colère, et ce toute sa vie, bien qu’elle ne l’ait jamais montré. Elle est intelligente, a l’esprit vif, mais encore fois ce qui pourrait être une qualité se déforme en défaut cuisant lorsque ses paroles ne sont que cynisme arrogant, remarques acerbes et glaciales. Mais cette hargne cache sans doute bien plus qu'il n'y paraît, à commencer par une tristesse profonde qu'elle même n'accepte pas.
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