Turvin Keyuri-Ten

Nom : Keyuri-Ten

Prénom : Turvin

Âge : 19 ans

Sexe : Féminin

Sexualité : Hétéro

Famille : Ses parents sont d’origine modeste, mais on su se forger une aisance financière au fil des années. Sa mère, qui refusait d’avoir des enfants sans jamais avoir expliqué pourquoi, s’est laissée mourir de chagrin après la naissance de Turvin. Elle avait une passion pour la culture hindou, ainsi la seule chose qu'elle legua à Turvin fut son prénom, qui signifie "celle qui est supérieure". Et aujourd'hui, belle ironie du sort, la voilà tout sauf supérieure.
Son père, plongé dans son travail, a confié l’éducation de sa fille à diverses nourrices qui venaient et partaient si vite que la jeune fille n’a jamais eut l’occasion d’accorder son affection à qui que ce soit. Elle a grandi ainsi, ne voyant son père que peu. Et lorsque c’était le cas, leurs rapports étaient si tendus que cela en devenait insupportable. Elle lui reprochait de ne pas la connaître, il lui avouait attendre qu’elle grandisse enfin pour qu’elle se marie et parte. Elle a ainsi connu et alimenté une haine féroce contre son père, si violente même que parfois leurs disputes devenaient physiques. Turvin a toujours regretté d’être fille unique. Son père ne s’est jamais remarié, se contentant de quelques domestiques pour se satisfaire sans jamais établir une longue relation. Ses parents s’étant mariés jeunes et ayant rompu tout contact avec leur famille respective, la jeune fille ne connaît personne d’autre dont elle partagerait le sang.

Histoire : Son enfance ne fut pas malheureuse. Enfin, elle était nourrie, logée et blanchie, et n’en demandait pas plus. La grande maison était froide, malgré le vas et vient des tristes servantes. De cette maison là, Turvin apprit à connaître chaque recoin, puis peu à peu en grandissant se mit à détester ces mêmes terrains de jeu féeriques, dont elle se rendait compte à quel point ils étaient vide. Lorsque personne ne vous a jamais bercé pour calmer vos pleurs, ou n’a daigné baisser vers vous un regard plus tendre que les autres, on oublie lentement ce que peut être l’affection, la douceur, et même la chaleur humaine. La petite fille joyeuse qu’elle fut à une époque, devint vers l’âge de 7 ou 8 ans plus réservée, parlant peu mais n’en pensant pas moins. Vers 10 ans, déjà son regard devenait plus fuyant, et tous oubliaient déjà sa présence lorsqu’elle le décidait. Mais elle apprit à observer, à défaut de ne pouvoir obtenir l’attention. Son esprit devint vif, et si elle restait le plus souvent silencieuse, ses yeux sombres parlaient pour elle, comprenant tout avec une rapidité effrayante.

C’est de cette façon que, lorsqu’elle eut 12 ans, elle comprit pourquoi les nourrices ne restaient jamais longtemps au domaine. Son père pouvait parfois être si effrayant… la petite fille ne saisit par le sens des cris des servantes, ni pourquoi son père paraissait prendre tant de plaisir à cela. Elle hurlaient, juraient et pleuraient, mais rien n’y faisait. Et si à 12 ans, Turvin ne pouvait pas saisir ce qui se passait réellement, il était clair en revanche que c’était la douleur qui se lisait sur les traits des femmes, tandis que son père en était heureux. Les prémisses de sa haine peut-être, alors qu’elle descendait le grand escalier en bois verni et pensait que son géniteur n’était pas tel qu’elle l’avait longtemps idéalisé.
Par la suite, elle se transforma en jeune fille, puis adolescente, de plus en plus lointaine, de plus en plus détachée de tout le reste. La réalité n’était pas si importante, puisqu’il suffisait qu’elle ferme les yeux pour plier tous ses désirs à sa volonté. Parce qu’elle comprenait tout, la réalité devenait trop brutale, trop douloureuse, et elle ne trouva rien d’autre pour s’en protéger que son imagination.
Et pourtant, elle savait qu’elle n’était pas maltraitée, et que d’autres, autre part, avaient une vie bien plus insupportable que la sienne. Mais ce n’était pas de sa faute, elle était égoïste, et peut importait le malheur des autres, le sien commençait déjà à s'imprégner sur son visage enfantin dans une expression de douce peine qui le quitta plus jamais.

Vinrent ses 15 ans, très espérés par son père car elle allait enfin pouvoir commencer à se chercher un avenir. Elle était devenue belle, du moins c’est ce que les femmes du domaines lui chuchotaient avec le sourire, mais c’était une beauté curieuse ; nous y reviendrons. Il était rare que quelqu’un parvienne à accrocher son regard, toujours dans le vague, perdu dans des pensées qui n’appartenaient qu’à elle. Lorsque son père était présent, les affrontements étaient de plus en plus fréquents. Si elle ne hurlait jamais, elle savait quoi dire, et sur quel ton, pour qu’il se mette dans un état de fureur tel que le corps de l’adolescente en portait encore bien après les conséquences. Elle savait ce qu’il haïssait en elle ; la déformation de la beauté naturelle de sa mère, qui sur son visage était si froide…

Elle eut 17 ans ; son père fit faillite. Peu importe comment, ce qui en fut la cause, le fait est qu’il perdit tout. Bientôt les serviteurs désertèrent le domaine, la belle vaisselle d’occasion disparut, les meubles eux aussi furent emportés par des étrangers. De leur ancienne fortune ne subsista que les tentures aux couleurs affadies, qui pendaient tristement sur quelques murs de sombres corridors. Turvin s’en rendit rapidement compte, et ne fut pas surprise lorsque son père la convoqua un jour pour lui ordonner plus fermement que d’ordinaire de se marier. Elle refusa posément, comme elle avait l’habitude de le faire.

Elle se souvient encore d’être devant l’immense bureau dans le cabinet du paternel, encore là par on ne sait quel miracle, ses fines mains entrelacées dans le bas de son dos, le regard fixe et la posture fière. Il n’avait pas aimé qu’elle relève le menton de cette façon lorsqu’elle lui répondit, il n’avait pas aimé l’inflexion douce mais ferme de sa voix, comme si c’est elle qui contrôlait la situation. Il voulut faire apparaître une quelconque expression sur le visage de sa fille haïe ; alors il lui annonça que son enfance était finie, et en des termes qui n’avaient rien de doux, ajouta que dans quelques jours elle serait vendue – à qui peu importe-. Et, dans un éclat de rire glaçant, il avait terminé en lui souhaitant la bienvenue dans sa nouvelle vie : sa vie d’esclave. Elle pleura ; pour la dernière fois de sa vie.

Et le calvaire commença…

Physique : Elle aurait pu être belle, vraiment. Si son visage avait eu plus de couleurs, que ses yeux avaient été moins indéchiffrables, qu’elle s’était donné la peine de sourire, elle aurait pu plaire. Mais, si ce n’était pas le cas, c’est autre chose qui attirait les autres vers elle, semble t-il. Son expression perpétuelle de tristesse mélancolique intrigue. De même, ses gestes infimes et la douceur fragile qui émane d’elle forcent souvent un élan de protection chez ceux qui la rencontrent. Ses poignets sont fins, elle les déteste ; n’importe qui pourrait entraver ses gestes et semblent pouvoir être brisés comme des fétus de paille.
Elle est petite, son corps entier donne l’impression de fragilité fébrile qui la caractérise. Ses cheveux sont longs, châtains clair, très fins. Sa démarche est calme et discrète, elle se tient toujours droite, conservant ce semblant de fierté qu’elle avait eut il y a longtemps. Ses gestes sont toujours doux et mesurés, et souvent il lui arrive de penser à tout autre chose tandis que ses mains répètent des automatismes. Ses yeux sont d’un bleu sombre, son regard dérangeant, indéchiffrable et distant.

Mental : C’est un mode de protection comme un autre, lorsque Turvin est face à quelque chose qui peut lui faire du mal, elle se réfugie dans sa tête, où personne ne peut l’atteindre. Lorsqu’elle se disputait avec son père, et que la conclusion arrivait (c'est-à-dire que son père décidait de mettre court à la discussion d’une façon plus ou moins violente) elle fermait les yeux et le laissait frapper où il voulait, semblant ne rien ressentir ou presque. Même en temps normal, lorsqu’elle n’a rien à craindre, il est impossible de la cerner.
C’est vrai, elle ne conteste pas tout à longueur de temps, mais c’est sans doute par esprit sage. Elle est intelligente, assez pour savoir que se rebeller à longueur de temps n’est pas la solution. Et si, dans son esclavage, elle risque de souffrir, personne ne pourra atteindre son « sanctuaire »; ni savoir ce bouillonne derrière la barrière de ses yeux sombres. Et elle est douce mais parfois, lorsque sa raison ne suffit plus pour qu’elle se retienne, elle devient impulsive, venimeuse, se fichant des conséquences. Parfois, il y a dans ses yeux comme une animalité rageuse qu’elle fait tout pour contenir, et son intelligence ne lui sert à rien. Force lui est de constater que lorsqu’elle fut vendue, elle était trop faible et insignifiante pour opposer la moindre résistance.

Autre : /

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[hj : J'espère que je n'ai pas fait trop d'erreurs...]

Fiche validé ! Bienvenue à Olphéra miss Turvin !